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Comment choisir son psychothérapeute pour commencer une psychothérapie ou une psychanalyse à Deuil-la-Barre ?

Aubène Traoré
À Deuil-la-Barre, Le 05 Mars 2024

Lorsqu’une souffrance se fait ressentir au niveau de ses pensées, de son corps ou de son organisme, ou bien dans ses relations familiales, amicales ou professionnelles, le désir d’aller consulter un psychothérapeute ou un psychanalyste peut se faire ressentir.

Parmi l’offre grandissante des méthodes de thérapies, vient finalement la question du choix : comment choisir son psychothérapeute pour commencer une psychothérapie ou une psychanalyse à Deuil-la-Barre ou ailleurs ?

Parfois, une personne se présente pour sa première consultation en ayant déjà consulté des thérapeutes faisant usage de méthodes actives : un hypnothérapeute pour faire disparaître un symptôme, un sophrologue pour apprendre à gérer ses émotions, parfois un coach pour des conseils et des recommandations visant à modifier le comportement. Mais le plus souvent, c’est le titre de « psychologue » qui est cité comme précédant le premier rendez-vous. Des psychologues comportementalistes, des psychologues conseils, des thérapeutes, des analystes ou orientés par la psychanalyse : nombreuses sont les dénominations des thérapeutes, encore plus nombreuses sont les techniques de thérapies. Il peut être difficile de s’y retrouver.

Alors, sur quels critères peut-on choisir son psychothérapeute pour commencer une psychothérapie ou une psychanalyse ?

Désir, éthique et responsabilité : choisir son psychothérapeute c’est faire confiance à un clinicien qui engage son désir à travailler avec tout être qui en fait la demande, grâce à une éthique de travail rigoureuse et un sens de la responsabilité engagée, basés sur une expérience clinique et théorique solide.

Concrètement qu’est-ce que cela veut dire ?

Cela signifie que choisir son psychothérapeute pour commencer une psychothérapie ou une psychanalyse n’est pas une démarche commerciale où la décision se prend par goût du nouveau style à la mode, ni vers le prix bon marché, ni par influence de l’entourage qui décide pour soi.

S’orienter vers un psychothérapeute, c’est avant tout prêter attention à sa sécurité : parler et associer librement ses pensées, sans être jugé, doit se faire auprès d’un clinicien formé et reconnu par ses pairs dans un cadre fiable.

Vient aussi la question de la disponibilité, un critère central.  Certains, avant même de se préoccuper du cadre et de la méthode de travail du clinicien, tiennent à ce que le rendez-vous ait lieu le plus tôt possible. Effectivement, lorsque la décision d’embarquer sur le bateau de la psychanalyse est prise, il ne s’agit pas de rester à quai, dans l’attente d’un prochain départ qui pourrait avoir lieu dans plusieurs semaines (« […] six mois d’attente pour un rendez-vous en psychiatrie adulte et jusqu’à un an en pédopsychiatrie. » [1]). Au RPH, l’embarcation pour un premier rendez-vous avec un clinicien est immédiate ou presque, car le désir s’est annoncé.

Enfin, vient la question de la méthode. Une souffrance, qu’elle s’exprime par la voie des pensées, du corps, de l’organisme ou des relations, parle de conflits inconscients dont l’être ignore le savoir qu’il a à leur sujet, alors même qu’ils lui appartiennent. La psychothérapie et la psychanalyse sont des techniques qui reposent sur l’écoute de la parole pour permettre à la personne qui souffre d’apprendre de ses propres pensées. En trouvant ses propres mots, l’être dénoue des nœuds de sensations, de souvenirs, d’interprétations et de fantasmes. Des nouveaux liens se construisent au fil de sa cure, cette fois-ci au bénéfice d’un apaisement. Pour cela, le clinicien invite le patient, puis le psychanalysant à associer librement ses pensées, sans céder à la censure du jugement ou à la tentation de séduire celui qui l’écoute. Le psychothérapeute invite aussi l’être à parler ses sensations corporelles et ses rêves ; des indications qui lui permettent d’accéder à l’écoute de son inconscient, et à en devenir sujet.

Pour assurer cette position, chaque clinicien, psychothérapeute ou psychanalyste membre du RPH est lui-même en psychanalyse. Chacun, clinicien, doctorant ou docteur, continue de se former à la psychanalyse au sein de l’École, tout au long de sa pratique clinique. Chacun donne voix à son désir, un désir qui l’engage auprès des personnes qu’il reçoit.

Qu’est-ce que cela implique ?

Au RPH, le clinicien travaille sur lui-même, à partir d’une méthode dont il a connaissance, dans le sens où il en fait lui-même l’expérience. En effet, tous les cliniciens du RPH respectent leur engagement éthique en poursuivant leur propre cure aussi longtemps qu’ils assureront des psychothérapies et des psychanalyses. Par sa propre cure, le clinicien s’engage vis-à-vis de lui-même à dénouer ses conflits inconscients et leurs conséquences, afin d’en préserver le patient ou le psychanalysant, car tant qu’il y a de la vie, le psychisme est mouvant et « (…) le moi, n’est pas maître dans sa propre maison »[2].

Le psychanalyste en psychanalyse[3] vit en lui-même l’importance qu’il accorde à sa parole, grâce à l’écoute attentive de son propre psychanalyste, des interventions rigoureuses de ce dernier et du cadre qui se veut lui-même porteur d’effets thérapeutiques.

Un psychanalyste en psychanalyse connait surtout la sensation provoquée par la trouvaille d’une pépite qu’il a lui-même créée, un savoir sur lui-même qui le libère, l’enrichit et le fait grandir !

Ainsi, faire confiance à un clinicien qui continue sa formation clinique et théorique mais aussi, et surtout, n’abandonne pas sa propre cure est un argument fondamental dans le choix de son psychothérapeute.

Pour rencontrer un psychothérapeute ou un psychanalyste, à Deuil la Barre, à Enghien les bains, à Montmorency, à Montmagny, ou dans d’autres villes du Val d’Oise, il est possible de consulter la liste ci-jointe : carte interactive.


[1] Le Carboulec R. « "Mon psy", cache-misère des centres médico-psychologiques ». Libération, 13 Novembre 2022, consulté le 19 Mars 2024.

[2] Freud S. (1916-1920). « Une difficulté de la psychanalyse », in Œuvres complètes, Vol XV Paris, PUF, p. 50.

[3] Amorim (de), F. « De la place d’analyste à la position de psychanalyste », 2024, consulté le 19 Mars 2024.

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