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Commencer une psychothérapie pendant le confinement à Paris

Commencer une psychothérapie pendant le confinement à Paris

 

 

Angoisse, stress, crise de panique, la souffrance peut amener tout un chacun à envisager de commencer une psychothérapie pendant le confinement mais cette situation d’isolement nécessaire peut soulever certaines questions : comment contacter un psychothérapeute pendant le confinement ? Commencer une psychothérapie est-il compatible avec le confinement ? Est-il possible de débuter une psychothérapie par téléphone en étant confiné chez soi ?

 

La nécessité du confinement de la population française et le sentiment que certains peuvent avoir d’une pause dans l’existence ne sont pas concomitants d’une disparition de ce qui pouvait faire souffrir les êtres avant cet isolement. Ainsi, troubles alimentaires, insomnies, maladies de peau, dépression, ruminations mentales sont autant de maux qui peuvent interpeller nos concitoyens au point d’envisager d’engager une psychothérapie durant la période du confinement.

 

Afin de tenir compte de cette situation, le clinicien – psychothérapeute ou psychanalyste – peut mettre en place un dispositif clinique par téléphone. Nombre de praticiens (psychologues, thérapeutes, coachs) proposent depuis longtemps de répondre à des demandes de consultations par téléphone via des plateformes internet. Au RPH, un dispositif clinique téléphonique existe déjà depuis de nombreuses années mais ce dernier se différencie de l’offre précédemment citée en ce que les cliniciens qui répondent au téléphone sont formés à la clinique psychanalytique. En effet, au lieu de répondre à la demande, ils examinent plus avant ce qui motive l’appel, cela afin de favoriser la mise en place du cadre possible pour amorcer une psychothérapie. Ainsi, le Service d’Écoute Téléphonique d’Urgence (SETU ?) répond depuis plusieurs années aux appels d’urgence des parisiens et des habitants de la proche banlieue.

 

Aujourd’hui c’est l’ensemble des psychothérapeutes et psychanalystes du RPH qui proposent à toute personne qui souffre de ses pensées, de son corps ou de son organisme de pouvoir entamer une psychothérapie pendant le confinement. Pour ce faire, les séances auront lieu au téléphone en suivant les mêmes règles cliniques que celles habituelles, notamment celle du respect de l’association libre.

 

La mise en place de séances par téléphone permet ainsi de faire naître et d’installer le transfert qui sera nourrit au fil des séances. Lorsque la situation sanitaire le permettra, elles pourront se poursuivre dans le lieu de consultation du clinicien toujours dans le cadre d’une psychothérapie, voire en psychanalyse si les conditions nécessaires sont présentes.

 

Afin que la situation économique de chacun ne soit pas un frein à entreprendre une cure psychanalytique, le RPH a mis en place depuis longtemps le dispositif de la Consultation Publique de Psychanalyse (CPP). Le paiement des séances s’organise ainsi en fonction des moyens de la personne. Cette disposition s’applique également pour toute psychothérapie qui débute par téléphone durant le confinement national.