Matthieu Julian, Saint-Germain-en-Laye, le 11 Avril 2017 Je me souvenais déjà de ce professeur de psychologie de l’Université Paris Nanterre qui, alors que j’en étais à la première année de mes études, en amphithéâtre, prit la parole pour parler aux plus de trois cents étudiants …
Devenir psychanalyste
Dans la lignée des enseignements de Freud et de Lacan, la formation du psychanalyste au sein du Réseau pour la Psychanalyse à l’Hôpital (RPH) est directement articulée à sa psychanalyse personnelle. Quels que soient son âge, son niveau d’études et son statut social, la cure personnelle du clinicien constitue l’élément le plus important de la formation psychanalytique.
C’est en apprenant sur ses symptômes, ses empêchements et ses résistances, puis en les dénouant pour que se dévoile son désir, que le clinicien peut gagner une autorité de transfert auprès de ceux dont il assure la conduite de la cure.
C’est également une expérience qui lui permet, lorsqu’il débute son activité clinique, de pouvoir s’appuyer sur ce qu’il aura perçu de la technique à travers sa cure. Au fil du temps, il pourra construire son propre style tout en affinant son usage de la méthode et des techniques psychanalytiques.
La cure personnelle ne suffit pas à elle seule à former un psychanalyste. Elle est accompagnée d’une formation clinique et théorique solide dispensée au sein de l’École. L’alliance entre cure personnelle et enseignements favorise la prise en compte par le clinicien de ses propres résistances ; celles-ci entravent sa pratique et son autorité clinique. Par cette alliance, le clinicien surmonte ses résistances, mais surtout évite de s’y enliser. C’est l’éthique de la castration.
La formation du psychanalyste au sein du RPH – École de psychanalyse se structure autour du désir. Elle met en exergue le rapport éthique que le clinicien entretient avec son propre désir, en un exercice quotidien de son rapport à la castration.