Chloé Chantre
Paris, le 05 mai 2025
À la naissance d’un enfant, il est souvent attendu que la joie soit au premier plan. Cependant pour 10 à 20 % des mères, cette période s’accompagne d’une véritable détresse psychique[1] appelée dépression post-partum. Il ne s’agit pas du « baby blues », état passager, plus connu et socialement accepté, qui survient dans les jours suivant l’accouchement. Ce dernier se manifeste par des pleurs, une grande fatigue, un sentiment d’être dépassée. Bien qu’il soit transitoire, il peut déjà être la raison d’une prise de contact avec un psychothérapeute à Paris.
La dépression post-partum, elle, s’installe dans la durée. Elle ne relève pas seulement d’une perturbation hormonale, mais bien d’un bouleversement psychique profond, d’une souffrance. Devenir mère transforme le corps, les relations, et réactive parfois des souvenirs d’enfance, des sensations oubliées, des représentations inconscientes. Ce surgissement intérieur peut être déstabilisant, douloureux, et s’accompagner de culpabilité. Il peut être à l’origine de la peur de mal faire, ou de l’impression de ne pas ressentir cette joie tant attendue. Parfois même, une agressivité surgit, dirigée contre le partenaire, l’entourage, ou l’enfant lui-même. Ce sont des signaux importants : ils indiquent qu’il est temps de prendre soin de vous.
Si vous pensez souffrir d’une dépression post-partum ou que vous vous reconnaissez dans ces symptômes, il est essentiel de rappeler qu’il est possible et légitime de demander de l’aide. Débuter une psychothérapie ou une psychanalyse, parler à un psychothérapeute, permet un espace d’écoute, de compréhension et de soulagement. Vous n’avez pas à traverser cette période seule.
Vous pouvez consulter un psychothérapeute membre du RPH – Réseau pour la Psychanalyse à l’Hôpital via notre annuaire, ou contacter le SÉTU ? – Service d’Écoute Téléphonique d’Urgence au 01.45.26.81.30.
[1] AMELI, Dépression post-partum consulté le 2 mai 2025.