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Consultation psychologique gratuite – La proposition de la consultation publique de psychanalyse, sur Paris 75, dans l’approche du soin et de la question financière

 

 

13% des français renoncent aux soins pour des raisons financières
(source : Le quotidien du médecin du 4.IX.2006)

Fernando de Amorim 
Paris, le 20. X. 2006

 

Pas un mot sur le renoncement des soins des patients en psychothérapie, même si les médias parlent d’une augmentation des consultations « psy ». Hors, « psy » ne rend pas la spécificité du champ de la santé mentale. Un jeune qui prend rendez-vous chez un psychiatre après plusieurs mois d’attente dans un CMP, qui fait quelques dizaines de séances de psychothérapie n’est pas soigné, dans le sens vivant du mot clinique. Le RPH est confronté dans sa consultation publique quotidiennement au problème du renoncement, cependant nous prenons en charge des patients pour des psychothérapies ou psychanalyses sans nous inquiéter avec la durée chronologique du traitement.

 

D’ailleurs chez nous, nous essayons toujours d’éviter les listes d’attente. Ou nous prenons en charge un patient ou nous l’adressons sans tarder à un collègue d’un réseau voisin. Nombreux sont les patientes et patients que viennent vers notre consultation parce qu’elle peut être gratuite. La question de la pauvreté est traitée chez nous comme un symptôme que quelques-uns veulent lâcher et que d’autres chérissent avec vigueur. Le RPH et ses cliniciens (psychanalystes et psychothérapeutes) s’engagent dans la mesure de ses moyens avec les moins fortunés dans le champ de la santé mentale et corporelle.

 

Récemment une femme d’une cinquantaine d’année avait abandonné sa psychothérapie par manque d’argent, selon elle. Nous pensons qu’il s’agit plus d’une difficulté psychique (inhibition et désir d’autodestruction) que strictement d’une difficulté financière. La preuve est que quand nous avons proposé de revenir rencontrer le même psychanalyste ou de rencontrer un autre praticien de notre équipe elle a refusé gentiment.